LA COMMUNE COMPTE TROIS LAVOIRS
 

Des temps anciens où l’eau courante n’alimentait pas encore les foyers, Egly en conserve quelques traces.
 
Au numéro 3 Rue de Boissy, se trouve un puit avec sa margelle et son treuil. Il servait certainement à l’approvisionnement du bourg. D’autres puits devaient exister en d’autres cours et fermes mais ils ont dû disparaître au fur et à mesure de l’aménagement.
 
Les lavoirs constituent également d’autres vestiges typiques. Ils sont au nombre de trois, un Route de Dourdan, un autre Rue du Moulin à Villelouvette et le dernier Route d’Ollainville au bord de l’Orge.
 
La naissance des lavoirs

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Longtemps la lessive s'est faite au bord de la rivière sur une pierre inclinée ou une simple planche et sans abri.
 
Les municipalités qui ont acquis l’autonomie budgétaire en 1789 sont le plus souvent, à l’initiative des ces réalisations, sous le contrôle toutefois, de l’administration départementale qui apporte, au besoin sa contribution. Par ailleurs, un besoin d'hygiène croissant se fait sentir en réaction à la pollution industrielle et aux épidémies.
 
Mais c’est également sous l’impulsion du fort mouvement hygiéniste créé au début des années 1850 que se développent la construction des lavoirs aménagés et fonctionnels.
 
Veiller à la pureté de l’eau devient alors un impératif, et la loi du 3 Février 1851, au lendemain du coup d’Etat qui porta Napoléon III au pouvoir impérial, met en place un crédit spécial pour subventionner à hauteur de 30 % la construction des lavoirs.

Les cancans du lavoir
Témoins des grands et petits moments de nos villages, les lavoirs évoquent le souvenir d'une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos grands-mères.
Le Lavoir est un lieu éminemment social dans chaque village. C'est l'endroit où les femmes se retrouvaient une fois par semaine ou plus et où l'on échangeait toutes les dernières nouvelles du village voir de la région.

L'abandon des lavoirs
L'utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée dans la deuxième moitié du XXe siècle avec la généralisation de l’adduction d’eau dans les foyers. Les foyers s’équipent tout d’abord de bac à laver en ciment et de lessiveuse galvanisée. Puis, la machine à laver fait
son apparition dans les années 1950 – 1960. Le lavoir a laissé la place à la machine à laver, bien plus pratique à partir de 1950.
 
Le secret de la lavandière : fabrication d'un savon "comme grand-mère"

Ingrédients :
-       Un demi verre d'eau
-       Un verre de suif de bœuf
-       Deux cuillères à soupe de cristaux de soude
Immerger lentement les cristaux de soude à chauffer. Faire ramollir le suif.
Mélanger et battre jusqu'à obtenir une crème homogène.
Verser dans un récipient et couvrir d'un carton.
Démouler après une journée puis laisser durcir deux à trois semaines.
 
La lessive
La lessive se faisait à la cendre de bois, celle de chêne et de châtaignier était évitée car sa forte teneur en tanin pouvait tacher le linge.
Des boules de bleu plongées dans l'eau de rinçage rendaient le linge d'un blanc étincelant.
Des racines de saponaire jouaient le rôle d'assouplissant.
Parfois des rhizomes d'iris servaient à parfumer la lessive.
 
Conclusion :
L’âge d’or des lavoirs n’aura duré, au total, qu’un peu plus d’un siècle. Eléments incontournables de notre patrimoine rural, témoins de la vie d’autrefois, les lavoirs font partie des édifices qu’il faut à tout prix préserver.

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